Réalisée pour QUARTUS, en partenariat avec OpinionWay et BETC une étude inédite rassemblant les opinions de 1500 citadins métropolitains met en lumière le désamour croissant des Français à la vie urbaine et la nouvelle relation qu’ils entretiennent avec leur logement.
La ville est plus que jamais le miroir des défis écologiques, sociaux et sociétaux. Autrefois espace d’émancipation et d’ascension sociale, la ville est aujourd’hui une source de multiples contraintes. Au point de renforcer l’exigence des attentes des Français en matière de logement.
Quel avenir pour la ville ? Quelles sont les attentes en matière de logement ?
D’abord, la ville est questionnée dans sa capacité à faire face au réchauffement climatique. 76% des Français craignent que la ville devienne étouffante à cause du réchauffement climatique. Au point de provoquer de l’anxiété, particulièrement chez les 18-24 ans.
Ensuite, le sentiment d’inégalité et de discrimination ne cesse de croître chez les Français. Le prix des logements est la 1ère raison qui leur ferait quitter la ville. Accéder au beau ? pour 8 Français sur 10, habiter un bel immeuble ou une belle maison est un privilège réservé aux riches. Juger que la ville est pensée pour tous et toutes ? 76% affirment que les villes n’offrent pas la même qualité de vie pour les femmes.
Enfin, l’impact du digital sur le travail remet en cause l’utilité de la ville. 67% des Français considèrent que demain, le digital permettra de tout faire depuis chez soi et rendra la ville moins indispensable.
Pour toutes ces raisons, 64% des Français déclarent qu’habiter dans une grande ville peut constituer une étape dans une vie mais ne peut être en aucun cas un choix de long terme et 61% d’entre eux quitteraient la ville s’ils en avaient la possibilité ou les moyens.
Si une majorité de la France urbaine aimerait quitter la ville, seule une infine minorité déclare vouloir ou être passé à l’acte. Contraints de rester en ville, les citadins réinvestissent leur logement. 72% des citadins déclarent apprécier passer plus de temps chez eux depuis le COVID. Une tendance qui se ressent dans la volonté de devenir propriétaire. Dans un monde incertain et où le sentiment de dépossession de son destin et d’absence de maîtrise est grandissant, la maison est le dernier endroit dans lequel on se projette, que l’on peut maîtriser et dont on attend beaucoup :
• Un logement + sain : après l’alimentation et la cosmétique, l’obsession sanitaire gagne le foyer – 7 Français sur 10 se préoccupent de plus en plus de l’impact de leur logement sur leur santé.
• Un logement + sobre : l’heure est à la sobriété énergétique : 84% des prosumers estiment que la classe énergétique est un critère de plus en plus important dans leur choix de logement.
• Un logement + personnalisable : se sentir bien chez soi, c’est avoir un logement qui nous ressemble : un tiers de notre échantillon souhaite vivre dans un logement dont il aurait pensé chaque espace. 86% des prosumers pensent en outre qu’il faut imaginer des lieux qui puissent changer de fonction dès la construction des bâtiments.
• Un logement + proche de la nature : le COVID a remis sur le devant de la scène la nécessité de connexion à la nature : pour 64% un espace extérieur privatif est un élément indispensable et 72% ressentent le besoin de se reconnecter à la nature dans leur vie quotidienne. D’ailleurs, près de la moitié des prosumers considère que la beauté d’une ville tient à ses espaces verts davantage qu’à son patrimoine culturel.
Exit le coliving, les espaces partagés et le sens du commun… En 2023, l’heure n’est plus tout à fait au partage ! La nature semble être la seule chose que les Français souhaitent partager. Ainsi, 71% des prosumers placent le jardin loin devant les autres types d’espaces partagés (chambre d’invités, espace de travail partagé) qu’ils aimeraient voir dans leur quartier. Une tendance de fond au repli sur le foyer que l’on observe également dans le rapport à l’anonymat de la ville. Loin de générer de l’inquiétude, il est associé par 72% des Français à une forme de liberté.
QUELLE EST LA METHODOLOGIE DE L’ETUDE ?
Etude réalisée sur un échantillon représentatif de la population de 1500 personnes (dont 19% de prosumers) âgées entre 18 et 65 ans, à égalité hommes/femmes et vivant dans des agglomérations de 100 000 habitants et plus, soit 46,7% des Français.
La méthodologie prosumers®, développée par Havas Worldwide et BETC depuis plus de 20 ans, permet d’identifier les dynamiques et tendances à venir dans les 12 à 18 prochains mois. Identifiés à travers un algorithme propriétaire de questions attitudinales, les prosumers sont prédictifs des comportements grâce à leur capacité d’influence auprès de leurs pairs.